Lumière et nature semble deux conditions sine qua non pour composer un environnement de travail agréable et stimulant pour les salariés.
L’être humain a un penchant naturel pour la nature. Des décennies de recherche scientifique ont ainsi pu établir que la vue de la nature, réelle ou simulée, avaient des avantages significatifs sur la santé et le bien-être des individus. Cette biophilie s’applique à différents niveaux et englobent nos cinq sens : il peut s’agir de la vue d’un élément naturel particulièrement plaisant, de la sensation de notre peau contre une matière végétale ou animal, de l’odeur de l’air matinal chargé de brume ou encore d’un bruissement de feuilles. Or, dans nos environnements de vie et de travail de plus en plus marqués par l’urbain, cette déconnexion avec la nature peut être la cause de troubles plus ou moins marqués chez l’individu : stress, anxiété, troubles du sommeil…
Bien-être au travail et lumière naturelle
Dès les années 1950, Abraham Maslow, célèbre théoricien de la pyramide des besoins de l’être humain avait d’ailleurs examiné l’esthétique appliquée au lieu de travail. Ses études avaient alors montré que la qualité du design des bureaux avait une influence sur les employés, et que les espaces dotés d’une esthétique plaisante avaient un impact positif sur les niveaux d’énergie et de bien-être. Par exemple, l’impact d’une vue sur l’extérieur depuis son bureau dévoilant des éléments de nature favorise la concentration d’un individu. Lorsque des salariés sont concentrés sur des tâches astreignantes, un environnement comportant des éléments naturels offre davantage possibilité de s’aérer l’esprit, sans pour autant se déconcentrer.
Malheureusement, on constate non seulement que de nombreux salariés ne disposent pas d’une vue extérieure « stimulante », mais que nombre d’entre eux ne disposent pas non plus d’accès direct à une lumière naturelle… Or l’impact d’une fenêtre ouvrant sur le monde extérieur (ou son absence) conditionne le bien-être du salarié, son rapport au travail, à ses collègues et à sa hiérarchie. Toutes ces réflexions doivent inciter les entreprises et les concepteurs à examiner de près les espaces de travail actuels et futurs.
Comment peuvent-ils être construits ou modifiés afin de fournir lumière et espace ? Comment peuvent-ils contribuer à accroître les niveaux de bien-être et de productivité du personnel ? Ces questions doivent être au cœur des préoccupations des entreprises et des responsables de l’environnement de travail. Voici nos suggestions.